Cinquante nuances de Grey de E.L. James

Je ne sais pas vraiment à quoi je m'attendais en m'offrant ce livre, je voulais, je crois, tout simplement me faire ma propre opinion et au pire m'émoustiller un peu. Ben quoi y a pas de mal à ça. Mais finalement c'est bien plus que ce à quoi je m'attendais. L’héroïne, Anastasia est assez nunuche mais sans être complètement conne comme j'ai pu trouver certaines de ces consoeurs en chick-lit. Elle a de l'esprit, elle est cultivée. Ce qui l'a rend peut-être un peu simplette aux yeux de certains lecteurs, c'est sa jeunesse et son inexpérience. J'ai adoré sa conscience et sa déesse intérieure qui ne cessent d'intervenir dans ses pensées telles un petit ange et un petit diable sur son épaule. Christian est un peu trop beau, jeune et riche pour être vrai, mais l'auteur ne fait-elle pas dire elle-même à Anastasia qu'il a tout d'un héros de roman ? En tout cas, il est tout à fait le héros de fantasme qu'on veut qu'il soit avec sa complexité et ses secrets inavouables.

C'est finalement une belle histoire d'amour avec son lot de rebondissement et de questionnement amoureux. Des questions judicieuses qu'Anastasia sait se poser et dont elle sait faire oeuvre pour défier le Dominant Christian quitte à l'ébranler dans ses convictions pour le pousser à se confier et à s'émouvoir. C'est finalement tout ce jeu du chat et de la souris pour lui faire avouer ces sentiments qui m'a le plus plu alors qu'au fur et à mesure, les scènes de sexe répétitives et improbables, me lassaient de plus en plus. J'ai trouvé au final qu'il y a en avait beaucoup d'inutiles et qui auraient pu être éludées mais je suppose que c'était le but du livre au départ. Et j'ai notamment trouvé également que c'étaient les scènes moins bien écrites du livre. M'enfin si ce livre est porno, La Guerre des Eléments et son fameux chapitre 9 est érotique. En tout cas, il n'y a dans Fifty Shades of Grey rien de choquant et l'on peut parler de sado-masochisme très soft. Je lirais la suite sans aucun doute.